Puisque le monde. Puisque l'autre.Le désir est ce

4 juin 2011

Puisque le monde. Puisque l'autre.Le désir est ce

Puisque le monde.

Puisque l'autre.

Le désir est ce qui couvre d’un seul visage nos deux mondes: celui de la destruction et celui de l’amour. Le visage est la solution toujours provisoire de ce conflit.

— Bernard Noël, La Chute des Temps

L'autre, le cœur du tracé.

Les rencontres improbables qui se métamorphosent en amitié.

Le pilier.

Un souvenir gardé. L'intimité d'un travail photographique.

Puisque l'oubli.

En réponse au mois dernier:
Les ruines du désir.

lust

* Sors.
Le lundi 23 mai. Un coup de téléphone.
Une femme que remplace une femme, que remplace une femme, que remplace une femme, que remplace une adolescente. Le charme et nos futures rencontres instantanément cisaillés. Aucune amertume. Aucune jalousie. L'unique sensation d'avoir accepté trop d'ambiguités. Les doutes et les efforts révélés.
Étrange de trouver chez l'autre une morale trouée et chez soi la juste distance.

Nous resterons amis dans la nonchalante nuit.

Puisque l'avenir.

Après que mon appareil photo exigea réparation en me lâchant salement lors d'une incursion morose dans la ville de Brest où je me crus tel un Peter Handke en absence d'inspiration, et me vis chercher refuge au fastfood place de la Liberté, dans les rangs de l'Université désolante qui de l'exotisme de Victor Segalen ne retient à peine que les saveurs de la machine à café et dans la bienveillante et salvatrice librairie Dialogues, j'entrepris après les fadeurs des tergiversations et la moiteur de mon porte-monnaie de, vulgairement, claquer de la thune, dans un nouvel appareil — numérique cette fois —, afin de pouvoir échafauder rapidement le tout cuit photographique et par là même, repenser mes thèses sur le mémoriel en photographie.

Voilà une phrase pour exprimer l'instantanéité boulimique du numérique.

nikon